Un revirement stratégique face aux ventes décevantes #
Les chiffres de vente ne répondent pas aux attentes, ce qui met en lumière les limites d’une stratégie basée uniquement sur des plateformes 100 % électriques. Cette situation pousse le constructeur à envisager d’autres options pour relancer sa compétitivité.
Contrairement à d’autres groupes qui ont opté pour des architectures multi-énergies dès le départ, Renault a misé sur des plateformes dédiées. Ce choix, bien que pertinent sur le plan technique, montre aujourd’hui ses faiblesses face aux exigences fluctuantes du marché automobile européen.
Des motorisations hybrides et prolongateurs d’autonomie à l’étude #
Pour surmonter ces obstacles, Renault explore plusieurs pistes. L’intégration de motorisations hybrides simples sur ses futures Megane et Scénic permettrait de conserver l’identité électrique tout en offrant plus de souplesse aux conducteurs. Cette approche vise à séduire ceux qui hésitent encore à passer au tout électrique.
Par ailleurs, Renault mise sur une innovation développée par Horse, sa coentreprise avec Geely : un moteur spécifiquement pensé comme prolongateur d’autonomie. Ce dispositif offrirait une solution pratique pour étendre la distance parcourue sans dépendre uniquement des infrastructures de recharge, souvent insuffisantes.
- Motorisation hybride simple pour une transition progressive
- Prolongateur d’autonomie développé par Horse
- Maintien possible des versions 100 % électriques selon la demande
- Adaptation des lignes de production existantes
Un calendrier calé sur le renouvellement des modèles #
Ces évolutions ne devraient pas arriver immédiatement, mais plutôt lors du renouvellement des modèles prévu entre 2027 et 2028. Renault travaille sur une nouvelle plateforme capable d’accueillir différents types de motorisations, ce qui éviterait des coûts élevés liés à la transformation des plateformes actuelles.
Cette échéance offre aussi le temps d’observer les évolutions du marché et des infrastructures. Si la demande pour les véhicules électriques augmente significativement ou si les bornes de recharge se multiplient, Renault pourra ajuster sa stratégie en conséquence. Cette flexibilité est un atout majeur dans un contexte incertain.
Des modèles compacts protégés de ces ajustements #
Contrairement aux Megane et Scénic, les petits modèles comme la R5 électrique resteront exclusivement électriques. Leur usage urbain, les distances limitées et les coûts maîtrisés rendent l’électrification plus adaptée à ce segment. Renault semble vouloir conserver une offre 100 % électrique dans cette catégorie.
Pour ceux qui privilégient encore les moteurs thermiques dans la gamme des citadines, la sixième génération de la Clio reste disponible. Cette segmentation pragmatique illustre la volonté de Renault de répondre aux besoins variés des conducteurs tout en préparant une transition graduelle vers l’électrique.
Cette stratégie témoigne d’un équilibre délicat entre innovation, contraintes économiques et attentes des consommateurs, alors que Renault cherche à maintenir sa place sur un marché en pleine mutation.
Le constructeur français navigue entre ambitions écologiques et impératifs commerciaux. En proposant des solutions hybrides et des moteurs thermiques sur des modèles initialement électriques, Renault tente d’assurer un avenir plus sûr à ses gammes phares tout en s’adaptant aux réalités du terrain.
Est-ce que cette stratégie ne va pas brouiller l’image écologique de Renault ? 🤔